La sphère cardio-thoracique
En simplifiant
La mécanique thoraco-diaphragmatique
La cage thoraco-diaphragmatique fonctionne comme un accordéon placé verticalement.
Quand vous respirer les côtes supérieures élèvent une extrémité du bandonéon tandis que le couple côtes inférieures et diaphragme abaisseront l’autre extrémité…
La partie supérieure (les côtes supérieures) va s’élever alors que la partie basse (les côtes inférieures et le diaphragme) va s’abaisser lors de l’inspiration.
Les côtes vont toutes s’écarter les unes par rapport aux autres lors de cette inspiration, augmentant ainsi le volume de la cage thoracique.
Mais…
Nous ne respirons pas forcément de façon équilibrée. Nous pouvons respirer :
- Uniquement avec la partie haute du thorax
- Uniquement avec la partie inférieure (thoracique basse et diaphragme)
- Avec les deux modes ci-dessus.
- Ou encore le diaphragme peut travailler seul (sans les côtes, ni inférieures, ni supérieures).
Le mode de respiration dépendra de notre activité, il n’y a pas de bonne ou de mauvaise respiration, il y a simplement des modes respiratoires adaptés à l’effort ou non.
Pour prendre conscience de ces deux types de respirations vous pouvez mettre vos mains sur vos côtes inférieures latéralement et légèrement en arrière :
“Inspirer avec le haut thorax et vous sentirez vos côtes s’élever“;
“Inspirer avec le ventre et la partie inférieure du thorax, vous sentirez vos côtes glisser en bas et en avant…“
“Inspirer juste avec le ventre, vous sentirez beaucoup moins vos côtes glisser en bas et en avant, la contraction du diaphragme et d’un oblique abdominal intervenant dans la mobilisation des côtes vers le bas (donc sans les élever)…“
Bien sûr nous aurons des modes respiratoires lésionnels (spasmes intercostaux empêchant les côtes de se déployer, atonie diaphragmatique, etc).
Il est logique que les basses côtes entrainent le diaphragme vers le bas lors de l’inspiration diaphragmatique, en effet 1cm d’abaissement du couple (côtes inférieures et diaphragme) fait augmenter le volume des poumons de 500cm3.
Les lésions de non acquisition :
Certains patients ne savent pas respirer avec la partie haute du thorax, d’autres non aucun contrôle de leur respiration diaphragmatique. Rarement des deux à la fois, ou bien partiellement…
Le traitement sera de faire prendre conscience de cette carence au patient et de lui apprendre à respirer avec la partie haute ou la partie basse de la cage thoracique…
Les lésions de spasmes musculaires et / ou articulaires :
La mécanique respiratoire et la bonne ventilation dépend de la bonne qualité de l’ensemble des articulations du corps et de l’équilibre tonique de l’ensemble des muscle du corps. Par exemple une lésion au niveau du muscle droit antérieur de la cuisse entrainant une lésion de la 12ème côte, sera préjudiciable pour la respiration diaphragmatique… Une lésion d’un des os du poignet agira sur l’une des 7 premières côtes…
Chaque lésion articulaire et /ou musculaire aura une répercussion sur la ventilation du sujet. Une vision globaliste du sujet est une réalité…
Les lésions des muscles intercostaux :
Bien que ne participant que très peu dans la ventilation concernant le grill costal supérieur (7 premières côtes), ils pourraient avoir une importance déterminante pour les côtes inférieures quant au déplacement vers le bas de l’ampliation diaphragmatique, ceci même de façon minime.
Si les muscles intercostaux sont “spasmés“, les côtes entre lesquelles ils retrouvent vont se rapprocher les unes des autres. Ce qui entrainera une diminution du volume d’air dans les poumons. Pour palier à cette perte de volume dans la partie haute, le diaphragme va augmenter sa tension et s’abaisser pour augmenter le volume de la partie basse. La course du travail inspir / expir du diaphragme sera quasiment la même ou même légèrement diminuée, mais celui-ci sera abaissé par une augmentation de sa tonicité…
Le stress représente bien ce type de lésion posé en toile de fond de beaucoup de symptômes voire de pathologies.
Les lésions costales entraineront un abaissement et une augmentation de la tension diaphragmatique. Et plus la tension des intercostaux sera grande, plus celle du diaphragme le sera également. Consécutivement la tension abdominale augmentera, ce qui demandera une surcharge de travail au diaphragme. Le cercle vicieux est engagé…
En conséquence, toute lésion costale aura une répercussion sur le diaphragme qui en souffrira. Faire relâcher le diaphragme sans libérer le grill costal auparavant ne donnera pas les meilleurs résultats.
Les traitements de préparation à l’accouchement par traitement “Ad Hoc“ du grill costal donne un résultat sur la (Ventilation Expiratoire Maximale pendant 6 secondes) VEM6 supérieur de 30% par rapport aux autres traitements ostéopathique du diaphragme.
L’Ostéopathie Hémodynamique prend à contrepied les théories actuelles concernant l’ensemble des insuffisances respiratoires. Nous les classons nous comme étant des pathologies d’insuffisances inspiratoire et non le contraire.
Les différents types de mode respiratoires et les mises en lésions :
En premier lieu l’inspiration est définie par l’écartement des côtes les unes par rapport aux autres.
Une respiration “normale“ devrait voir les côtes supérieures monter et les côtes inférieures ainsi que le diaphragme descendre.
Mais ces deux types de respiration s’adaptent à votre activité.
- Si vous travailler avec les membres supérieurs vous aurez tendance à respirer avec le ventre.
- Si vous travailler avec les membres inférieurs vous aurez tendance à respirer avec les côtes supérieures.
Mais lors de la respiration les côtes peuvent être élevées grâce à l’élévation du sternum (entre autres).
Nous pouvons respirer avec une élévation permanente du sternum ou au contraire avec un sternum qui ne s’élève jamais et reste en position basse…
Ajouter à ces manques d’ampliation le fait que les muscles intercostaux peuvent être “spasmés“ et vous vous trouverez face à différent phénomènes de déformations thoracique…
Mais tout n’est pas si simple…
En effet la cage thoracique se développe dans les trois dimensions
- De haut en bas comme nous l’avons vu plus haut
- Latéralement les côtes vont s’écarter à l’inspiration
- D’avant en arrière, lors de l’inspiration la partie haute du sternum avancera d’avantage que la partie basse de celui-ci.
Nous pourrons trouver alors des phénomènes de :
- Cyphoses (classique)
Les côtes seront rapprochées par la contractions des muscles intercostaux.
Les muscles se trouvent entre les côtes, donc leurs contractions est (entre autres) de les rapprocher.
La mise en expire du thorax entrainera un fonctionnement de la colonne vertébrale en expiration donc en cyphose.
Il ne sert à rien d’essayer de traiter une cyphose sans en avoir auparavant traiter la cause, c’est à dire la fermeture thoracique…
Une fois l’ouverture thoracique obtenue, le redressement de la colonne devient plus facile et quelques exercices pourront accélérer le retour vers une posture plus érigée.
Bien entendu, une cyphose fixée par les années sera beaucoup plus difficile à traiter que celle d’un pré adolescent…
- D’entonnoir xiphoïdien
Au thorax fermé des cyphotiques, ajouter le fait que le sujet n’ai pas d’ampliation du thorax moyen et que celui-ci reste en position basse et la partie basse du sternum reste fixée en arrière. Les muscles intercostaux “spasmés“ des côtes moyennes maintenant celle-ci en arrière
Le thorax sera plat, le sternum incliné en bas et en arrière.
Les côtes inférieures spasmées en Inspir glissent donc en bas et en avant pour former les Ailerons de Sigaud.
Le patient ne respire qu’avec son diaphragme.
Le traitement est de “déspasmer“ les intercostaux, de réapprendre ou apprendre à respirer avec le thorax et de donner des exercices pour “décyphoser“ sa colonne dorsale.
- De thorax en carène
Dans le cas présent la partie basse du sternum est en avant de la partie haute. Il est important de traiter ces enfants le plus tôt possible…
- De thorax en tonneau
C’est également une lésion du grill costal en expiration… Mais cette fois-ci en élévation (des côtes supérieures avec le sternum) celui-ci est élevé de façon permanente, le patient cherche désespérément à inspirer. Il ne respire qu’avec le diaphragme. Le traitement sera d’ouvrir le thorax (libérer les intercostaux), d’abaisser le sternum et de lui apprendre à respirer avec sa cage thoracique.
- Les Ailerons de Sigaud
Nous pouvons également avoir une respiration diaphragmatique avec des côtes basses spasmées en inspiration (elles restent positionnées en avant et en bas).
Concernant le diaphragme
Il n’a été aucunement question d’un quelconque travail diaphragmatique dans les traitements évoqués ci-dessus.
Bien sûr nous devons lever les lésions diaphragmatique, mais les résultats des traitements sur le grill costal son nettement plus probants que les traitement du diaphragme.
Le diaphragme ne demande qu’à fonctionner librement, libérer toutes les lésions parasites et le stress et il retrouvera une physiologie normale dans la plupart des cas…
Concernant les muscles intercostaux, il en existe trois sortes ayant des physiologies mécaniques différentes. Il interviennent principalement dans le maintien du grill costal lorsque celui-ci doit servir de point d’appui lors des efforts des membres supérieurs. Leurs interventions active lors de respiration pose question puisque leur action est de rapprocher les côtes entre elles, ce qui serait tout à fait contre productif.. Et les côtes s’écartent lors de l’inspiration. Bien sûr ils peuvent intervenir lors de l’expiration forcée, l’expiration simple est relativement passive. Mais des spasmes de ces muscles vont intervenir fortement lors de la respiration mais en temps qu’agents lésionnels…
La place du cœur est au centre.
Le péricarde.
Il est attaché par les ligaments supérieurs du péricarde s’insérant sur les dernières vertèbres cervicales, les premières dorsale et la face postérieure du sternum.
Il s’insère en bas sur le diaphragme.
Quasiment toutes les structures du corps ont besoin de mouvements pour les drainer…
Imaginer le cœur pendu entre les cervicales et le sternum en haut et le diaphragme en bas.
Une tension des muscles intercostaux entrainera automatiquement une descente du diaphragme, Les tissus péricardiques et leur contenu vont être étirés, tendues en permanence. Des phénomènes d’insuffisances de drainage, donc de congestion et encore de manque de vascularisation vont affaiblir le système péricardique…
Le manque de drainage physiologique, la congestion, le manque de vascularisation des tissus sont la porte ouverte aux inflammations et aux infections de toutes sortes…