Comment ça marche ?
Deux groupes musculaires travaillent alternativement. Pendant que l’un des deux groupes se contracte, l’autre se relâche. Ils sont organisés de sorte qu’ils mobilisent les articulations et les tissus en permanence. Ceci permet d’assumer leurs drainages.
En se contractant et en se relâchant, les muscles vont augmenter et diminuer rythmiquement les pressions de quasiment tous les espaces du corps. Y compris dans les “espaces interstitiels“.
Au niveau des capillaires
Ainsi la circulation au niveau des capillaires sera augmentée et les échanges favorisés.
En se référant à “la deuxième loi de Starling“ les augmentations et diminutions de pressions à la sortie des capillaires favoriseront les échanges entre le sang contenu à l’intérieur de ceux-ci (les capillaires) avec le liquide extracellulaire et inversement.
Au niveau lymphatique
Les augmentations et diminutions de pression, au niveau des espaces interstitiels, permettront au liquide extracellulaire de mieux pénétrer à l’intérieur des voies lymphatiques. Ainsi La MMP devient un élément déterminant de la circulation lymphatique.
Tous les muscles d’une chaine musculaire réagissent de la même façon. Si un muscle ou une articulation d’une même chaine sont en lésion, alors tous les muscles et toutes les articulations de la même chaine le seront également. Même s’il y a plusieurs lésions sur une même chaine, toutes présenteront le même aspect lésionnel (perte de rythme, perte d’amplitude ou désynchronisation).
Les chaines musculaires, quand elles sont en lésion vont induire des dysfonctionnements au sein des échanges entre le sang et les cellules. Elles impacteront considérablement le retour lymphatique ainsi que le fonctionnement de toutes les articulations du corps, crâne compris. Elles entraineront des phénomènes congestifs à tous les niveaux.
L’ensemble de ces dysfonctionnements génèreront une multitude de symptômes. Certains de ces symptômes nécessiteront la participation de plusieurs lésions à plusieurs niveaux. C’est le cas de l’hallux valgus qui apparaitra (éventuellement) lors des lésions de la 9ème et de la 10ème côtes du même côté.
La MMP est un moteur à multiples fonctions
Les diverses activités de la Motilité Musculaire Permanente
La MMP est un moteur qui produit des phénomènes de contractions et de décontractions au niveau local (le muscle lui-même), mais également à distance par les fascias, tendons, etc…
Ces actions à distance vont permettre de gérer des processus physiologiques au niveau de la plupart des organes et des fonctions du corps.
- Au niveau Articulaire
La MMP va produire des mouvements de rotations axiales alternées au niveau des articulations.
Ces alternances de rotations internes et externes vont provoquer des compressions et des décompressions minimes à l’intérieur des articulations favorisant ainsi les échanges entre la synovie et le cartilage. Donc en facilitant la nutrition du cartilage.
- Au niveau des tendons
Les tendons des muscles ne sont pas vascularisés, ou très peu (pour 1/10 seulement). Ils sont “nourris“ par l’apport de syntonie produite par des ligaments à proximité. Il est admis classiquement que ce sont nos mouvements qui amènent la syntonie des ligaments vers les tendons…
La MMP par son activité va se substituer à ces mouvements volontaires pour assurer cette fonction nutritive pendant le repos.
- Au niveau cellulaire et des tissus
En se contractant et en se relâchant les muscles lors de la MMP vont entrainer leurs enveloppes (les fascias) qui transmettront ces micros-mouvements à l’ensemble du corps. Nos membres sont compartimentés en loges qui seront comprimées et décomprimées en permanence. Ces différentiels de pressions permanents pourront participer aux échanges intra et extra-cellulaires.
- Au niveau des capillaires
Un différentiel de pression notamment à la sortie du capillaire favorisera les échanges entre le milieu extracellulaire et le sang contenu dans le capillaire. Cf 2ème loi de Starling.
Les différents tissus du corps pourront ainsi être drainés grâce à l’activité de la MMP.
- Concernant la thermorégulation
Les rythmes de la MMP sont sensibles à la température environnante…
La chaleur ralentit les rythmes de la MMP, ce qui explique qu’en diminuant la tonicité musculaire, les douleurs musculaires peuvent s’atténuer partiellement.
Le froid augmente la rythmicité de la MMP, les articulations et les tendons seront alors mieux drainés et les phénomènes de congestion diminueront…
…
Pour en savoir plus
Quelques dossiers qui vous permettront de mieux comprendre les raisons de notre efficacité :
Pour aller plus loin
Aujourd’hui les théories enseignées classiquement concernant :
Le cœur ne fait circuler le sang que dans les artères, les capillaires et très légèrement dans les veinules. Après le capillaire, il n’existe quasiment aucune pression permettant au sang de remonter vers le cœur. Pour remonter vers le cœur, le sang nécessite donc un autre moteur que le cœur lui-même.
Les théories classiques proposent des moteurs rythmiques alors que l’écoulement du sang dans les veines est linéaire. De surcroît aucune des solutions proposées classiquement n’est assez puissante pour expliquer le retour veineux…
La mécanique costo-diaphragmatique fonctionne comme un accordéon qui se déploie vers le haut et vers le bas. L’espace compris entre les côtes va, à l’instar de l’espace entre les plis du soufflet d’un accordéon, s’écarter lors de l’inspiration. Il est pourtant enseigné classiquement que certains muscles situés entre les côtes se contractent lors de celle-ci. Mais cette contraction aurait pour effet de les rapprocher, donc d’expirer…
Pour les 5 dernières côtes, qui vont donc s’abaisser pour augmenter le volume thoraco-abdominal, il est dit que celles-ci s’élèvent par l’action du diaphragme. Mais ces dernières côtes, nous le verrons, vont glisser logiquement vers le bas pour augmenter le volume total pulmonaire grâce à l’abaissement des insertions du diaphragme. L’élévation des côtes moyennes, jusqu’à la 7ème côte, étant due au fait de l’élévation des côtes supérieures, comme le font les plis du soufflet de l’accordéon entrainés par l’écartement des mains du musicien. La contraction du diaphragme n’élève pas les côtes. Placez vos mains latéralement sur les côtes inférieures et faites une inspiration diaphragmatique, les côtes ne s’élèveront pas. Faites une inspiration thoracique haute et les côtes inférieures s’élèveront…
Les dernières cotes, lors de l’inspiration diaphragmatique, vont s’abaisser. Il y a souvent une confusion, quant à la palpation, liée à la différenciation de la respiration thoracique et la respiration abdominale.
Classiquement elle est sensée maintenir la posture des membres et notamment contre la pesanteur en position érigée. Mais pour cela quelques récepteurs articulaires suffiraient amplement. Mais les récepteurs présents au niveau du système musculo-tendineux sont nombreux, hyper qualifiés et complexes et leurs présences présument d’une activité bien plus importante qu’une simple gestion de la tension musculaire. Rien de tangible dans les théories classiques ne pourrait expliquer le phénomène des lombalgies nocturnes ou même des tendinites.
Il y a été beaucoup écrit et disserté sur l’origine de ces motilités. Mais les théories n’ont jamais coïncidé ni avec la clinique, ni la physiologie… Nous observons sous nos mains des mouvements asymétriques, des pertes de rythmes locales ou simplement des mobilités physiologiques qui ne sont ni prises en compte, ni expliquées par les théories Ostéopathiques classiques.
C’est à cet ensemble de questions laissées sans réponses que nous tenterons de répondre avec comme outils la palpation (tant décriée) et la clinique qui seront nos guides au cours des propos qui vont suivre.
Les théories Ostéopathiques substitutives que nous proposons
Concernant le retour veineux
À la palpation nous sentons parfaitement les muscles se contracter et se relâcher de façon permanente. (Des dizaines de milliers d’ostéopathes ressentent que le corps bouge en permanence). Il est admis classiquement que lorsqu’un muscle se contracte, il propulse le sang qu’il contient dans ses veinules dans le système veineux général et participe ainsi à la circulation veineuse. Le muscle au repos a toutes les caractéristiques nécessaires pour en faire un postulant idéal au rôle de moteur de la circulation veineuse lorsque les muscles ne se contractent pas volontairement. C’est à dire lorsque vous vous servez activement de vos muscles, marcher, écrire, etc.
Il existe donc une activité musculaire, pendant le repos, permettant d’assumer le rôle de moteur du retour veineux. Nous avons appelé ce phénomène Motilité Musculaire Permanente (MMP). Ainsi cette MMP sera le moteur principal du retour veineux.
La mécanique thoraco-abdominale
Il existe anatomiquement trois types de muscles intercostaux produisant trois actions différentes. Leurs actions sont :
- De faire glisser la cote supérieure vers l’avant
- De faire glisser la cote supérieure vers l’arrière
- De rapprocher les deux côtes lors de l’expiration forcée
Au niveau thoracique
Les premières côtes sont attirées vers le haut et elles entraineront les côtes sous-jacentes tels les plis du soufflet de l’accordéon. Les 7 premières côtes s’élèvent vers le haut et l’avant et latéralement. La côte supérieure glisse en avant par rapport à la côte inférieure.
Au niveau diaphragmatique
Les côtes vont s’abaisser, tirées vers le bas par le muscle Carré des lombes. Les 11 et 12ème côte vont entrainer vers le bas les 8, 9 et 10 côtes. Ainsi donc notre accordéon s’ouvre des deux côtés… Mais la côte inférieure glisse en avant par rapport à la côte supérieure. Ceci permettra d’abaisser et d’amener vers l’avant la partie antérieure des côtes et ainsi donc les insertions du diaphragme. Le diaphragme en se contractant fera descendre le sac abdominal.
La compréhension de cette physiologie permettra de beaucoup mieux appréhender les déformations thoraciques et d’y répondre.
La tonicité musculaire
Elle gère la tension musculaire pour des raisons hémodynamique et posturale. Le muscle n’est plus un simple organe asservi à la locomotion mais le principal acteur de la circulation sanguine. Il s’agit pour le tonus musculaire de gérer la pression intramusculaire afin de rendre optimale les pressions intra-capillaire veineuses et au-delà. La tonicité musculaire est cyclique et est une manifestation de la MMP.
Les motilités que nous ressentons
Nous ressentons sous nos mains des mouvements asymétriques qui sont ce que nous appelons des lésions de désynchronisation. Nous avons seuls la possibilité de les traiter. Nous percevons des pertes de rythmes qui ont pour origines des lésions articulaires, musculaires ou autres. Les mouvements produits par ces mobilités correspondent parfaitement au fonctionnement musculaire décrit par la théorie de la MMP.
Qu’observons-nous concernant cette MMP ?
À la palpation, une main exercée sent parfaitement les muscles se gonfler et se dégonfler, se contracter et se décontracter. Nous avons également noté qu’il existe un fonctionnement alterné entre les muscles agonistes et les muscles antagonistes. Pendant qu’un groupe se contracte et se vide de son sang, l’autre groupe se relâche et se remplit. Ce que nous avons appelé l’“Alternance“.
Les muscles sont associés en chaines musculaires et articulaires qui vont fonctionner de concert, ceci ayant pour effet de mobiliser les articulations en permanence. Nous avons nommé ce phénomène le « Drainage Articulaire Permanent » (DAP). Grâce à ce phénomène d’alternance toutes les articulations de notre corps (crâne compris…) seront mobilisées et drainées en permanence, même la nuit quand nous dormons.
Lorsque nous focalisons notre attention sur la motilité d’une articulation, nous observons que celle-ci est balayée régulièrement dans trois secteurs différents l’un interne, l’autre médian et le troisième externe dans l’axe longitudinal d’une articulation. Il faut trois allers et retours pour aller de l’amplitude la plus interne à l’amplitude la plus externe et autant pour revenir. C’est clairement un mouvement « en dents de scie ». C’est à dire que nous ressentons l’articulation aller dans un sens, puis s’arrête, puis repart et ce trois fois de suite pour par la suite repartir dans l’autre sens. Nous avons nommé ce phénomène « Balayage ». Une articulation est donc balayée dans sa totalité une à deux fois par minute.
Les caractéristiques physiologiques de la MMP
Normalement les contractions et décontractions lors de la MMP sont symétriques. Les biceps brachiaux se contractent et se décontractent en même temps. Mais lorsque nous mettons une articulation en rotation extrême par exemple pour une vertèbre dorsale, nous désynchronisons toute la chaine musculaire qui en dépend. Ainsi un biceps droit pourra se contracter pendant que le biceps gauche se relâche. En ramenant la position de la vertèbre à la neutralité, les muscles se synchronisent à nouveau automatiquement.
Lorsque nous faisons une apnée, la MMP semble se figer. Mais ça n’est pas le cas, en fait selon le type d’apnée (inspir ou expir), selon le muscle (ago ou antagoniste) et selon qu’il soit en lésion de désynchronisation ou non, le muscle se raccourcira ou s’allongera complètement et continuera à se contracter et se relâcher mais avec de très faibles amplitudes (presque imperceptibles).
La MMP est sensible aux influences intérieures et extérieures.
- Le froid augmente la vitesse de la MMP.
- Le chaud la ralentit.
- L’effort l’augmente jusqu’à la tripler.
- Le fait de penser à contracter un muscle (sans le faire) augmente sa vitesse d’environ 10%, même chez un tétraplégique (adaptation des travaux d’Ataëv), mais pas en cas de rupture totale de plexus nerveux (un seul cas étudié).
- Les aimants vont augmenter la vitesse ou la ralentir selon le pôle de l’aimant en contact avec la peau.
- Les aiguilles d’acupuncture vont augmenter la vitesse ou la ralentir en fonction du sens dans lequel elles sont posées.
Les effets physiologiques collatéraux
Les tendons seront également mobilisés en permanence, grâce à cette MMP, permettant à la synovie environnante de les nourrir. Les tendinites sont la conséquence d’un spasme musculaire qui rend inefficace les échanges du tendon avec son espace environnant par manque de mouvement (amplitude et rythme).
Grâce au moteur qu’est la MMP, presque l’ensemble des tissus du corps seront soumis à des modifications de tensions et de longueurs minimes. Minimes mais juste assez importantes pour intervenir au niveau des échanges des liquides et des molécules dans les tissus.
Les échanges au niveau des capillaires
Les augmentations et diminutions de pression devraient selon toute vraisemblance permettent de meilleurs échanges entre l’espace extracellulaire et intra-capillaires coté veineux. C’est la deuxième loi de Starling qui s’applique ici.
Participation à la circulation lymphatique
La circulation lymphatique, ces mouvements et modifications de pression vont permettre au liquide extra cellulaire de pénétrer à l’intérieur des vaisseaux lymphatique. Ceci expliquerait les très bons résultats cliniques sur la migration de la lymphe concernant les œdèmes due à l’Insuffisance Veineuse une fois traitée.
Les échanges cellulaires
On peut supposer que des différentiels de pressions cycliques puissent favoriser des échanges entre le milieu intra et le milieu extracellulaire.
La MMP va intervenir lors de la thermorégulation. Le froid augmente la rythmicité, le pompage musculaire, ainsi plus de sang circulera sous la peau, réchauffant ainsi les zones sous-jacentes. La chaleur diminue la rythmicité, ainsi le sang s’écoulera plus lentement, évitant de surchauffer la peau.
Les lésions de la MMP
Cette MMP peut présenter plusieurs types de dysfonctionnement.
La rythmicité peut être divisée par deux pour des raisons d’origine articulaires (adhérences des tissus péri articulaires), musculaires (zones de contractures permanentes intra articulaires) ou de pathologie diverses, diabètes, maladie de Raynaud, etc.
Insuffisance Veineuse (voir la 1ère loi de Starling, adaptée au muscle), plus le cœur se remplit de sang, plus sa contraction est efficace. Ce sera identique pour le muscle. Un muscle trop court aura plus de mal à se remplir et il se contractera davantage pour assumer sa fonction de pompe ou de draineur articulaire. C’est un cercle vicieux.
Nous ne parlons pas ici de désynchronisations physiologiques.
Certaines lésions produisent une inversion du temps de contraction de certains muscles. Ce sont des lésions que nous appelons primaires, c’est à dire originelles. Elles peuvent être à l’origine des lésions précédemment décrites. C’est, entre autres, la lésion de la plagiocéphalie.
D’autres lésions ou pathologies d’origines diverses, viscérales, neurologiques, etc., pourront perturber le fonctionnement de la MMP.
Les chaines musculo-articulaires
Pour déterminer ces chaines nous avons comparé les muscles en pertes de rythmes avec les lésions vertébrales ou vertebro-costales en lésion. La normalisation articulaire entraînant une normalisation du rythme de toute la chaîne musculaire.
Mais nous n’avons pas encore déterminé l’appartenance de l’ensemble des muscles à leurs chaines musculaires respectives. Le travail à produire encore est encore important. Mais nos connaissances sont suffisantes pour produire des résultats thérapeutiques tout à fait satisfaisants.
Les muscles fonctionnent par groupes de muscles et d’articulations (une même articulation peut recevoir plusieurs muscles de chaines différentes). Une chaîne musculo-articulaire peut comprendre plusieurs articulations. Une articulation peut être contrôlée par plusieurs chaines musculaires différentes. Les chaines musculo-articulaires dépendent obligatoirement d’une articulation en mouvement perpétuel et une seule. C’est à dire une articulation liée à la respiration thoraco-abdominale.
Nous pouvons compter, jusqu’à présent,12 articulations vertébro-vertébrales,12 articulations vertébro-costales, une articulation sterno-costo-claviculaire, et une articulation sterno-xiphoïdienne (en présence de l’appendice xiphoïde ou non). Soit 27 fois 2 = 54 chaines musculaires. Mais il en existe d’autres.
Les muscles et les articulations d’une même chaine présenteront tous la même caractéristique lésionnelle. Si une 5ème dorsale est désynchronisée la 5ème cervicale le sera automatiquement, ainsi que d’autres articulations et tous les muscles de la même chaine seront désynchronisés de la même façon. Resynchroniser l’une des articulations resynchronisera toutes les autres ainsi que tous les muscles de la même chaine.
Une articulation en restriction sur une partie de la chaine pourra éventuellement être libérée en travaillant un muscle ou une articulation placée à distance sur cette même chaine musculaire. C’est à dire que nous pouvons tenter de traiter, à distance, des articulations fracturées ou sous plâtre… Ou bien traiter une articulation hyper algique sans y toucher.
- Désynchronisation du premier espace intercostal = plagiocéphalie, torticolis congénital, etc.
- Perte de rythme de la 2ème cote = Épicondylite.
- Perte de rythme de la 5ème dorsale = diminution du drainage de l’ethmoïde = Congestion nasale homolatérale, migraine ophtalmique, vecteur d’asthme. À la levée de la perte de rythme de la 5 dorsale l’obstruction nasale cessera le plus souvent en quelques minutes, ou bien la migraine, etc.
Notion de symptôme
Par exemple il faut selon les principes des chaines musculaires deux lésions pour produire un hallux valgus. Dans ce cas nous devrons avoir une lésion de la 9ème et de la 10ème cote. C’est bien ce que nous retrouvons cliniquement.
Mais le fait de libérer ces deux côtes ne va pas obligatoirement corriger la lésion sur le plan morphologique, ou très peu, mais cela permettra de stopper le processus d’évolution voire l’inverser et de diminuer les douleurs qui en résultent.
Vous pourrez également avoir une 2ème cote en lésion sans souffrir d’épicondylite, mais à priori pas le contraire.
Une même chaîne peut être assujettie à plusieurs types de lésions (Perte de rythme, désynchronisation, perte d’amplitude) en même temps. Ce qui rend, en tout cas dans les premiers temps l’apprentissage difficile.
Même si toutes les articulations et les muscles d’une même chaine semblent être en lésions, ce n’est pas pour autant qu’elles soient toutes à l’origine de ces lésions. Il peut y avoir plusieurs lésions, qu’elles soient musculaires ou articulaires, actrices de la lésion. Si l’on ne traite qu’une seule lésion déterminée, soit nous n’aurons aucun résultat, soit nous auront un résultat temporaire lié à l’information donnée au muscle qui retrouvera une activité normale mais pour seulement un certain temps (quelques minutes à quelques heures).
Par exemple les articulaires de C3 et de D3 pourront être en lésion à gauche, donnant ainsi un symptôme de fourmillement du creux de la main gauche. Ne traiter que l’une des deux lésions ne donnera pas forcément un résultat définitif. Si vous manipulez C3 seulement, la remise en rythme de la chaine ne sera pas forcement suffisante pour libérer D3. Et le symptôme réapparaitra, avec la perte de rythmicité lié à D3 qui est restée bloquée. Dans ce cas le traitement de l’ensemble de la chaine mettra fin au symptôme.
Quels peuvent être les centres de contrôle de la MMP ?
Notons en préambule que la MMP est effective chez les tétraplégiques ou même quand tous les nerfs ont étés sectionnés. Idem en cas d’inhibition de l’ortho et du parasympathique. Le muscle est donc un organe autonome dont la fonction est contrôlée par des voies supérieures nerveuses, et complexes (très certainement la boucle gamma et les noyaux sous thalamiques).
Le fait de penser à contracter son biceps permet à un tétraplégique de voir la rythmicité de celui-ci être augmentée de 10%. Ce qui n’est pas vrai en cas de rupture complète du plexus brachial. Il y a donc un contrôle des centres nerveux supérieurs. Mais l’activité de la MMP est intrinsèque au muscle à l’instar du cœur, mais de façon différente.
Le muscle à travers la MMP nécessite d’avoir une activité autonome et continue ne dépendant d’aucune excitation neurale.
Depuis 1978 des recherches ont été faites sur une motilité musculaire mise en évidence in vitro par Fabiato et Fabiato sur les fibres musculaires cardiaques. Par la suite Okamura et Ishiwata mirent en évidence le même phénomène sur les myofibrilles des muscles squelettiques en 1988. Ils nommèrent alors cette activité musculaire SPontaneous Oscillatory Contraction ou SPOC. Nous retrouvons beaucoup de similarités quant aux rythmes et quant à la forme d’onde que nous ressentons sous nos mains lorsque nous palpons l’activité musculaire. C’est une pièce du puzzle qui semble parfaitement s’insérer dans la physiologie de la MMP.
Quel que soit le pays originaire d’une demande d’évaluation de nos compétences, nous sommes prêts à y répondre.
L’étude des pressions veineuses à la sortie des muscles et de celles à la sortie des capillaires extra-musculaires, au niveau des membres, devrait apporter une réponse déterminante quant au rôle moteur du muscle lors des phases de repos en tant que pompe… Cette simple expérimentation ne devrait pas être exorbitante à produire, mais les pouvoirs publics de notre pays refusent toutes les aides au développement de la recherche scientifique concernant l’Ostéopathie.
La mise en place d’un doctorat universitaire d’Ostéopathie donnera un retour sur investissement fortement bénéfique, écologique, économique et sans effets secondaire pour la santé des habitants de notre planète.