La rhumatologie

Derrière le terme de rhumatologie nous trouvons, pratiquement toujours, un dénominateur commun qui est un trouble du tonus musculaire.

Les troubles de la MMP pourront être d’origine fonctionnelle (mécanique), ou secondaire à des pathologies diverses (polyarthrites, sclérodermies, diabète, etc…).

Bien sûr, aujourd’hui, l’ostéopathie ne pourras pas “guérir“ une polyarthrite, mais elle pourra en atténuer les effets. Elle sera d’une grande efficacité en association avec d’autres traitements conventionnels. L’Ostéopathie Hémodynamique est, très certainement, la médecine la plus performante quant aux traitements des pathologies d’origines mécaniques (principalement lorsqu’elles sont prises en charge à temps).

Vous trouverez ci-dessous quelques explications succinctes concernant diverses pathologies, la mise en défaut des systèmes physiologiques fonctionnels induisant ces symptômes et les traitements permettant d’y remédier…

Nous vous conseillons d’avoir pris auparavant connaissance du dossier “La MMP est un moteur polyvalent“.

Nos propos ne concernent les causes mécaniques des symptômes. Nous n’excluons pas pour autant d’autres causes n’entrant pas dans notre champ thérapeutique.

Il existe deux types d’origines concomitantes et intriquées à l’origine des phénomènes arthrosiques classiques :

– Les origines mécaniques

– Les origines métaboliques

Les origines mécaniques

-Liées à des lésions musculaires qui par leurs spasticités qui augmenteront les pressions sur les articulations.

-Celles-ci pourront engendrer également des désordres posturaux (appuis déséquilibrés) qui vont augmenter les phénomènes de bras de levier surchargeant encore un peu plus les articulations (appui sur une seule jambe, etc…).

Les origines métaboliques

Nous avons appris ces dernières années que les hyper-marathoniens (70+ marathons par an) voyaient leurs cartilages épaissir… Le sport favorise donc la production du cartilage et ne le détruit pas nécessairement comme il a été affirmé par le passé.

Le manque d’activité est donc néfaste pour la production de cartilage…

Nous savons que grâce à la Motilité Permanente Musculaire, les articulations subissent des effets de torsions et de relâchements permanents. L’articulation subira des effets de compression et de décompression permanente permettant de mieux “nourrir“ le cartilage grâce aux mouvements qu’elle induit.

Le liquide synovial d’une articulation nourrit le cartilage, il n’est pas insensé de penser que ces mouvements permanents qui compriment et décompriment nos articulations permettent à la synovie de mieux pénétrer et nourrir le cartilage.

Une déficience de la fonction de drainage et de nutrition des articulations aura un impact négatif sur la qualité du cartilage.

Si lors de l’activité physique les articulations sont drainées, elles le sont également au repos par l’action de la MMP. Le temps d’utilisation des muscles durant une journée est largement inférieur aux périodes pendant lesquelles celui-ci se repose. Ainsi Ce sont les périodes de repos et notamment la nuit qui sont propices à la dégradation du cartilage. Il faut donc utiliser ses articulations pour les entretenir.

C’est la nuit en dormant que l’arthrose fait son lit.

Le bon entretien du cartilage dépend, au niveau mécanique, de deux facteurs essentiels, la bonne amplitude des articulations et l’activité physique. Bougez et étirez-vous…

Pour pallier à la perte d’épaisseur du cartilage Vos articulations et les muscles doivent être libres et souples (Yoga), ils doivent être entretenus (sport), ils ne doivent pas être bridés par des lésions mécaniques ou et musculaires (Ostéopathie), et musclés jusqu’à la fin de votre vie. L’oisiveté est la pire ennemie de l’homme.

Les autres phénomènes arthritiques (“pincements“, ostéophyte, géodes, etc. sont en général consécutif aux lésions citées ci-dessus…

Concernant l’ostéoporose

La déminéralisation dépend bien entendu de l’état général et des diverses pathologies qui peuvent la provoquer.

Mais notez que chez les athlètes les os sont moins minéralisés chez les nageurs que chez les sprinters… C’est ici le même phénomène que pour le cartilage… Ceci met encore une fois en évidence l’intérêt de l’activité physique.

Si un entretien en piscine peut-être d’un côté judicieux, le saut à la corde l’est également pour les seniors +.

À vous d’ajuster les exercices en fonction de vos possibilités bien évidement…

Les algies d’origines neurologiques

C’est bien dans ce domaine où se situe la plus grande rupture épistémologique : Les spasmes et les douleurs émanant des muscles ne proviennent pratiquement jamais de désordres neurologiques.

Bien sûr, sans neurone il n’y a pas d’information sensitive, mais l’origine des spasmes musculaire semble bien avoir une origine indépendante du système nerveux. L’origine des spasmes musculaires semble bien liée au système autonome cyclique du tonus musculaire.  La MMP étant présente, même en cas de rupture partielle ou totale des nerfs…

Le système nerveux ne jouant le rôle que de centre de contrôle supérieur.

Les douleurs que nous retrouvons cliniquement ne correspondent que rarement à une systématisation liée à l‘anatomie des nerfs. Il n’y a pas de parallélisme entre la clinique (douleur ressentie par le patient) et la distribution des nerfs dans le corps.

Un exemple concernant les hernies discales :

Beaucoup de patients souffrant de sciatalgies ne présentent pas de hernie discale à l’imagerie médicale… Et d’autres patients ayant des hernies discales importantes présentent de douleurs atypiques sur le trajet du nerf (les sciatiques tronquées par exemple), ou pas.

Dans le cas où l’on ne retrouve pas de lésion neurologique une origine de lésion MMP peut être évoquée.

Cliniquement les douleurs de sciatalgies correspondent à des chaines musculaires dont les origines lésionnelles n’ont rien à voir avec l’innervation.

Les douleurs de sciatalgies latérales ont pour origines les articulaires vertébrales de L2 sur L3 alors que les sciatalgies postérieures (spasmes de la chaine du semi tendineux) pourront être traitées en libérant la 8ème côte…

D’où l’intérêt d’un diagnostic différentiel  de qualité…

Les douleurs articulaires sont la plupart du temps liées à des contractions (hypertonies) musculaires.

Les lésions musculaires entrainent :

  • Des pertes de rythmes
  • Des désorganisations du moment de la contractions musculaire qui diminuent l’efficacité de ceux-ci (les muscles).
  • Des augmentations ou des diminutions des fibres musculaires concernées (les fibres musculaires d’un même muscle pouvant être de chaines musculaires différentes). Par exemple les quatre tendons du fléchisseur commun profond des doigts ont quatre origines vertébrales différentes.

Les tendinites

Il y a toujours une perte de rythmicité des fibres musculaires et donc du tendon concerné lors d’une tendinite.

S’il y a perte de rythme musculaire le tendon sera moins bien “nourris“ par la synovie, l’équilibre acido-basique ne sera plus assuré. Ceci entrainant l‘état inflammatoire…

Il est admis classiquement que les tendons sont “nourris“ grâce à l’activité musculaire…

En théorie et cliniquement, libérer une lésion de la 2ème côte homolatérale résoudra immédiatement un symptôme d’épicondylite.

Quelques exemples dans le désordre :

  • La maladie d’Osgood Schlatter

La libération de la 12ème côte fait généralement disparaitre les symptômes immédiatement.

  • Les fibromyalgies

Traitement plus compliqué mais qui donne pour l’instant de très bons résultats. Sédation des douleurs et des symptômes associés. Pour l’instant une séance mensuelle est conseillée.

  • Les Hallux Valgus (pas de grandes corrections mais sédation des douleurs)

Symptôme lié aux lésions de la 9ème et la 10 côte homolatérale.

  • Les épicondylites

Symptôme d’une lésion de la 2ème côte

  • Les épithrochléites

Recherche encore en cours (4 ou 5ème côte)

  • Les sciatalgies

Voir ci-dessus

  • Les lombalgies et les gonalgies

Ces symptômes sont nombreux (typologie algiques variés) mis en place par de nombreuses chaines musculaires bien circonscrites aujourd’hui.

  • Le doigt à ressaut

Classiquement le tendon s’épaissit localement et peut former un nodule qui a du mal à passer sous la poulie qui se trouve dans la paume de la main. Le tendon concerné est toujours en perte de rythme… Le traitement des fibres musculaires concernées et la restauration de rythmes normaux résoudra le problème le plus souvent sans autre traitement.

  • La maladie de Dupuytren

Lésion de la chaine musculaire de la 3ème dorsale (d3-d4). La problématique de cette pathologie est due aux récidives elles-mêmes résultant du fait que plusieurs lésions (primaires) s’auto-entretiennent de façon permanente si on ne les traite pas toutes. Les résultats sont présents mais les symptômes doivent être surveillés et les traitements renouvelés en cas de récidives.

  • Les lombalgies nocturnes

Certains patients présentent des lombalgies durant la nuit ou le matin au lever. Ces symptômes s’accompagnent généralement de phénomènes de raideur lombaires matinales… Après un traitement Ostéopathique, quelques étirements Ad Hoc indispensables juste avant d’aller vous coucher devraient mettre un terme à ces phénomènes de raideurs en trois jours. Pratiquer ces étirements à un autre moment de la journée ne sera pas efficace…

Ces spasmes (contractures nocturnes) sont le fait du travail de la MMP dont les muscles sont trop courts et ne peuvent plus assumer leurs fonctions de pompes musculaires et ou de draineurs articulaires…

  • Les Crampes

Quand elles ne sont pas secondaires à une autre pathologie, par exemple une insuffisance veineuse, les traitements auront pour but de redonner aux muscles leurs rythmes normaux, mais également leurs amplitudes fonctionnelles. Plus un muscle est court et moins bien il se remplit de sang. Moins il est efficace et plus il se contracte pour assumer ses fonctions. Plus il se contracte et plus il se raccourcit, etc, etc, etc…

Le fait d’étirer le muscle lui permettra de mieux se remplir et d’être plus efficace, et de diminuer sa tonicité. Que faites vous lorsque vous avez une crampe ? Eh bien, vous étirer le muscle concerné, mais maintenant vous savez pourquoi vous êtes efficace…

  • La spondylarthrite ankylosante

Cette pathologie nécessite de libérer aux mieux les articulations. Les techniques structurelles bien menées sont efficaces. Mais également de libérer toutes lésions MMP articulaires ou musculaires qui auront tendances à figer un peu plus les raideurs liées à cette pathologie.

Les traitements sont efficaces et doivent être réguliers.

Etc…